Les critères à prendre en compte pour choisir une selle d’équitation
Critère n°1/ La discipline
En dressage, la selle doit posséder de longs quartiers et une assise creuse afin de favoriser la descente de jambe du cavalier ainsi que son assise. En saut d’obstacles, la selle est plus courte qu’en dressage et présente un siège plus plat ainsi que des quartiers avancés et plus courts afin de garantir l’équilibre et la proximité avec le cheval. En cross, la selle est beaucoup plus plate et les quartiers sont plus avancés pour permettre au cavalier de varier ses équilibres à l’abord des obstacles. Notons également que les selles de cross sont presque systématiquement monoquartier pour offrir une réelle proximité entre le cheval et le cavalier que les selles à double quartier ne proposent pas.
Critère n°2/ Les matériaux (cuir ou synthétique) : avantages et inconvénients des 2 matières :
Cuir : + Qualité ; + Robuste ; + Esthétique ; – Coûteux.
Synthétique : + Faible coût ; + Entretien ; + Adaptabilité ; – Esthétique.
Critère n°3/ L’arçon
L’arçon représente le squelette de la selle, c’est lui qui permet de garantir le confort et la sécurité au cheval comme au cavalier. Il doit être assez rigide pour assurer la solidité de la selle et rester aux chocs, mais il doit également être assez souple pour favoriser le confort et la technicité. Pour choisir un arçon, il faut s’intéresser à sa forme et sa composition. La forme de l’arçon diffère selon la discipline choisie. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, le dressage nécessite une assise plus creuse que le saut d’obstacles. Et bien, c’est grâce à la forme de l’arçon que nous pouvons y parvenir ! Ensuite, il existe deux familles d’arçons : les arçons en bois et les arçons synthétiques. Les arçons en bois sont assez rigides et sont davantage adaptés aux disciplines qui nécessitent un dos stable. En revanche, les arçons synthétiques en carbone, en résine ou en fibre composite sont beaucoup plus souples et ils permettent une meilleure adaptation.
Enfin, l’arçon doit être choisi en fonction de l’ouverture des épaules. Pour cela, il suffit simplement de mesurer l’écartement grâce à un outil dédié, c’est d’ailleurs la base du marché de la marque Wintec qui offre de multiples ouvertures d’arçons à changer soi-même. Il est très important de choisir une ouverture adaptée au cheval afin de ne pas bloquer le fonctionnement de ses épaules. Notons d’ailleurs qu’une selle trop étroite aura tendance à remonter depuis l’arrière, au niveau du troussequin, tandis qu’une selle trop large aura l’effet inverse en appuyant sur le troussequin et soulevant le pommeau.
Critère n°4/ Les quartiers
Comme nous l’avons vu précédemment, les quartiers des selles sont ajustables selon les disciplines… Mais pas que ! En effet, tout comme le siège, ces derniers sont adaptables selon la morphologie du cheval et du cavalier.
Chez le cheval, les quartiers reposent au niveau des épaules. Il faut donc opter pour une selle qui ne gênera pas le cheval dans ses mouvements. Ainsi, des quartiers trop avancés créeront des blocages dans les épaules lors des déplacements et du saut tandis que des quartiers trop courts formeront des points de pression derrière les épaules qui limiteront les mouvements du cheval. Pour le cavalier, les quartiers doivent également être adaptés afin de le placer dans une bonne position. Ainsi, un cavalier aux longues jambes nécessitera des quartiers plus avancés tandis qu’un petit gabarit se contentera de quartiers plus courts.
Globalement, ce sont les selles à doubles quartiers qui sont les plus répandues. Elles se reconnaissent par un sanglage haut, c’est-à-dire que les contre-sanglons sont attachés au niveau du siège. Ce type de selle est généralement utilisé en saut d’obstacle et elle apporte une souplesse dans le sanglage. Au contraire, les selles monoquartier possèdent des contre-sanglons bas, et on procède alors à un sanglage avec une sangle courte. Cette selle favorise la proximité avec le cheval et la liberté de mouvement.
Les différents types de quartiers influent grandement sur votre position.
Critère n°5/ La taille de la selle
La taille du siège joue beaucoup dans l’équilibre de la selle sur le dos du cheval. Le centre de la selle doit se poser sur le centre de gravité du cheval afin de garantir un équilibre parfait. Il est même couramment dit dans les écuries qu’avec une selle parfaitement adaptée et un cavalier bien équilibré, une sangle est inutile. Bien évidemment, en pratique cela est impossible, mais il faut tout de même garder ce point de vue en tête : si la selle n’est pas stable une fois posée sur le dos du cheval, elle n’est bien évidemment pas adaptée. Il ne faut pas qu’une selle soit trop longue pour ne pas appuyer sur les lombaires du cheval, mais il ne faut pas qu’elle soit trop courte pour ne pas bloquer les mouvements du cheval dans ses déplacements.
Du côté du cavalier, on peut généralement se référer au tableau suivant :
Taille de pantalon 34/36 ⇿ Taille de selle 16’5
Taille de pantalon 36/38 ⇿ Taille de selle 17
Taille de pantalon 38/40 ⇿ Taille de selle 17’5
Taille de pantalon 40/42 ⇿ Taille de selle 18
Taille de pantalon 42/44 ⇿ Taille de selle 18
Taille de pantalon 44/46 ⇿ Taille de selle 18’5
Critère n°6/ Le budget
Un critère très important lors du choix d’une selle est le budget accordé. En général, il est conseillé de choisir son portefeuille avant de se lancer dans les recherches, car on peut vite être dépaysé. Généralement, une selle synthétique commence dans les alentours de 400€ et peut atteindre jusqu’à 1500€ selon les modèles. En revanche, les selles en cuir sont plus onéreuses et débutent généralement autour de 700€ pour atteindre plus de 6000€ pour les marques les plus prestigieuses.
Critère n°7/ Le dos du cheval
Chaque cheval possède un dos unique et il faut prendre en compte ce critère lors du choix d’une selle. Globalement, certains chevaux auront un dos standard facile à seller. Cependant, dans d’autres cas il est beaucoup plus compliqué de trouver une selle adaptée. Une selle doit être ergonomique, elle doit pouvoir reposer sur le dos du cheval sans exercer de contraintes sur les muscles, les os ou les nerfs. Si une pression est exercée, les muscles du dos se contractent localement et cela altère le fonctionnement général du muscle. Les muscles étant reliés à diverses structures nerveuses, des phénomènes d’hypertrophie ou d’atrophie seront déclenchés et ils découleront par la suite sur des courbatures et contractures. Dans certains cas, le cheval anticipera la douleur et cherchera à éviter la douleur en ne voulant pas se laisser seller.